mardi 9 octobre 2007

Vive les femmes

Vive les femmes.


Enfin, pas n'importe lesquelles : nos contemporaines.

Celles qui, fortes de leur émancipation, se battent au quotidien pour l'égalité, contre le machisme, le sexisme, le harcèlement, et autres nobles causes qui n'ont plus d'adversaires.

Enfin, presque plus.

Car une observation minutieuse montre que toutes ces femelles à la féminité conquérante sont à deux doigts de la schizophrénie, comme le conte cette aimable petite anecdote.

J'avais un ami (dont je tairai le nom, secret professionnel oblige™) dont l'assouvissement des passions de la chair ne passait que par le net : il écumait ainsi consciencieusement les divers sites de rencontre proposés à l'homme moderne : Meetic, Caramail, et autres lieux fleurant bon le stupre potentiel.

Il m'appelle un soir, vers 23 heures, me dit qu'il a sorti une bombe sculpturale, et qu'il aimerait bien me montrer la bête sous prétexte de passer prendre un verre à la maison.

Bonne pâte, et malgré mon état de fatigue avancé, je me laisse convaincre d'accepter la visite intempestive.

Fidèle à mes habitudes casanières, je ne prends ni la peine de m'habiller, ni de ranger un salon qui aurait fait passer Baghdad pour un havre de paix.

Les tourtereaux en devenir débarquent : effectivement, il s'est dégotté un spécimen de choix. Un 95 C généreux, le téton haut et gorgé de vie, côtelettes apparentes, taille de guêpe, le tout monté sur un cul de black. Un corps de manga incarné, le tout enrobé de fripes tout en demi pull, demi Tshirt, maquillée au Ripolin, bref, un joli bout de cagole bien vulgaire comme seul le sud de la France sait en produire, tout comme le Périgord a ses truffes.

Mon compère fait les présentations, elle s'appelle Louison, travaille dans une banque mais est la reine de l'arrêt maladie, a pour passion son coiffeur et l'humanitaire en général. Aider les autres, c'est si important, me susurre-t-elle de ces énormes lèvres pulpeuses qui font de si jolis colliers pour la bite.

C'est alors qu'elle s'enquiert de mon week-end. Je réplique qu'il a failli être parfait, mais qu'ayant niqué deux meufs en 24h, je n'ai plus la force de sortir ce soir et de tenter le triplé, faute de foutre disponible.

Comme prévu, elle monte sur ses grands chevaux, ce qui allait très bien avec ces grandes bottes de cuir qu'affectionne la pouliche moderne, qui ignore encore qu'elle donne l'impression d'aller à un cours d'équitation. Ce qui n'est pas tout à fait inexact, le but de ce genre d'accoutrement étant généralement de se faire chevaucher la croupe.

- Non mais t'as pas honte de parler des meufs comme ça ? Ca devrait pas exister, les mecs comme toi !

- Tu préférerais que je fasse comme tous ces mâles prêts à dire « je t'aime » pour pouvoir baiser ?

Pendant une heure, nous échangeons ce genre d'amabilités, sous les yeux ahuris de mon pote. Qui décide de quitter le navire avant qu'elle ne soit plus dans les heureuses dispositions du début de soirée. Elle prend congé avec fracas, jurant ses grands dieux qu'elle n'avait, à juste titre, jamais rencontré un tel connard. Mon ami tente de la calmer, et la rapatrie dans ses pénates, espérant encore pouvoir transformer l'essai : il a payé le restau, elle peut bien payer sa chatte.

Une fois chez lui, traumatisée par la rencontre d'un anti-féministe patenté, elle prétexte, arme classique, une petite migraine. Elle affirme rentrer chez elle, estimant que la céphalée se guérit mieux avec une tisane qu'avec une bite dans le cul.

Or, la petite gourgandine n'est pas rentrée chez elle. Elle est rentrée chez moi, se faire soigner par une médecine bien particulière.

Elle a donc planté un mec galant, charmant, pour se taper quelqu'un qui se vautre allègrement dans la vulgarité et pratique copieusement l'amalgame femme/touffe, soit la réduction ad clitorum. L'antithèse de tout ce qu'elle proclame, tout ce en quoi elle croit croire.

Je me ferai un plaisir de fournir d'autres anecdotes illustrant ce propos : la touffe moderne, emberlificotée dans les paradoxes du pseudo féminisme dont elle est issue, est d'autant plus facile à baiser qu'elle est facile à contredire.